Concours externes du CAPES et du CAPEPS – Session 2003
I – Littérature
1.William Shakespeare – A .Midsummer Night’s Dream (ca. 1595) Oxford University Press, paperback, éd. Peter Holland, 1995
2. George Eliot – The Mill on the Floss (1860).) Oxford University Press, Oxford World’s Classics, paperback, éd. Gordon S.Haight, 1998
3. Elisabeth Bishop – The Complete Poems (1927-1979). New York : Farrar, Straus and Giroux, 1983.
II – Civilisation
Le crime organisé à la ville et à l’écran (États-Unis, 1929-1951) ; le gangstérisme aux États-Unis et son évolution jusqu’au début des années cinquante avec le développement de la Mafia.
On étudiera, notamment, l’exemple des représentations du gangstérisme dans le cinéma des années trente et quarante pour engager une réflexion sur le statut du criminel et des policiers qui le combattent dans l’imaginaire hollywoodien, et sur le rôle du cinéma dans le développement et/ou la répression du grand banditisme. On s’intéressera particulièrement à quatre films : Scarface (1932), Angels with Dirty Faces (1938), Force of Evil (1948) et The Asphalt Jungle (1950).
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Concours externe de l’agrégation – Session 2003
Note du 3-5-2002
NOR : MENP0201102X
RLR : 820-2
MEN – DPE E1
Anglais
Épreuves écrites et orales
Écrit : tronc commun
I – Littérature
1 – William Shakespeare. A Midsummer Night’s Dream, Oxford University Press, paperback, éd. Peter Holland, 1995.
N.B. L’édition New Penguin Shakespeare, éd. Stanley Wells sera utilisée à l’oral.
2 – Jonathan Swift, Gulliver’s Travels (1726), Oxford University Press, Oxford World’s Classics, paperback, éd. Paul Turner, 1998.
3 – George Eliot, The Mill on the Floss (1860), Oxford University Press, Oxford World’s Classics, paperback, éd. Gordon S. Haight, 1998.
4 – D. H. Lawrence, Women in Love (1920) Penguin Classics, 2000
5 – Élizabeth Bishop. The Complete Poems (1927-1979). New York : Farrar, Straus and Giroux, 1983
II – Civilisation
– Le crime organisé à la ville et à l’écran (États-Unis, 1929-1951)
On étudiera le gangstérisme aux États Unis et son évolution jusqu’au début des années cinquante avec le développement de la Mafia. L’exemple de ses représentations dans le cinéma des années trente et quarante (film de gangsters, film noir, film policier semi-documentaire), engagera une réflexion sur le statut du criminel et des policiers qui le combattent dans l’imaginaire hollywoodien (des "flics pourris" du début des années trente aux agents incorruptibles du FBI, en passant par les "privés" ambigus du film noir), et sur le rôle du cinéma dans le développement et/ou la répression du grand banditisme. (C’est la prolifération des films de gangsters qui a provoqué en 1934 l’application stricte du "Code Hays" face à l’évidence croissante de leur influence sur la jeunesse). En partant du massacre de la Saint – Valentin (14 février 1929) et des premiers films de gangsters (1931-1932 : Little Caesar, The Public Enemy, Scarface), on s’arrêtera en 1951, avec la fin des travaux de la Commission Kefauver, qui prend la mesure de la nouvelle organistion du crime aux États-Unis, telle que l’annonçait déjà le cinéma depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La "relation spéciale" Royaume-Uni/États-Unis, entre mythe et réalité (1945-1990)
Unis par une langue commune, partageant dans une large mesure, la même culture, confrontés l’un au déclin de son influence mondiale et l’autre à l’expansion de ses responsabilités internationales, les deux pays ont, semble-t-il, trouvé dans la convergence de leurs intérêts, l’instrument d’une solidarité implicite à laquelle Churchill a donné le nom de "relation spéciale". Cette relation, qui s’affirme de façon visible – et parfois vivement ressentie par leurs partenaires – dans la gestion des relations extérieures des deux pays, paraît toutefois échapper à toute définition trop rigide et relever, outre d’une sentimentalité diffuse exprimée par les opinions publiques à des degrés divers selon le pays et l’époque considérés, de rapports de confiance exceptionnels entre certaines élites accoutumées à travailler ensemble.
C’est, à l’évidence, au cours de la Guerre froide que cette relation qui s’est fortifiée au cours de la seconde guerre mondiale, a pris sa pleine consistance. La période délimitée par l’arrivée à la Présidence de Harry Truman (avril 1945) et le retrait de Margaret Thatcher (novembre 1990) semble se prêter tout particulièrement à une observation fructueuse de l’évolution de cette relation.
L’étude de la question mérite d’être conduite à quatre niveaux :
1 – Le plan stratégique et diplomatique
C’est l’aspect le plus important de la question. Cette dimension trouve ses racines dans la fraternité des armes de la Seconde Guerre mondiale et l’élaboration commune d’un projet d’organisation internationale fondé sur les idéaux démocratiques et la coopération entre États (Charte de l’Atlantique, 1941). Elle se concrétise par la présence de nombreuses bases et autres importantes installations militaires américaines sur le territoire britannique.
La production, le concept d’emploi et le contrôle de l’arme nucléaire sont au cur des relations, souvent difficiles entre les deux pays jusqu’à l’accord de Nassau (1962) et l’échec du projet de Force multilatérale. Déjà sensibles pendant toute la phase de genèse du programme nucléaire (projet Manhattan), les tensions s’intensifient pendant les premières années d’après-guerre qui voient s’instaurer un contrôle sans partage de l’information relative au nucléaire par l’administration américaine (loi McMahon, 1946) jusqu’à la relance de la coopération militaire atomique entre les deux pays en particulier après la crise de Suez et le lancement du Spoutnik soviétique.
Une fois amorcée la décélération de la course aux armements (accord SALT I, 1972), la question du contrôle des armements conventionnels et de la réduction des arsenaux nucléaires ne verra pas toujours les deux alliés alignés sur la même position.
En arrière-plan se pose la question de la participation américaine à la défense de l’Europe (OTAN) à laquelle répondent les tentatives, plus ou moins fructueuses, des Européens pour mettre en place un système défensif qui leur soit propre (CED, UEO).
Plus généralement, la question de l’intégration européenne et le rôle que le Royaume-Uni pourrait jouer dans cette construction font souvent l’objet d’interprétations divergentes, voire contradictoires, à Londres et à Washington, notamment lors de la phase de gestation de l’entreprise. Puis, à partir des années 60, le problème devient pour Londres de concilier la préservation de la"relation spéciale"avec sa quête d’un rôle dans le processus d’intégration déjà en train au sein de l’Europe continentale.
Sur la plupart des grands dossiers internationaux de la période on observe une identité de vues d’autant plus étroite entre les responsables des deux pays qu’ils poursuivent une coopération exceptionnelle en matière de collecte et d’échange de renseignements. On n’en relève pas moins d’importantes divergences qui ont eu pour cadre le Moyen-Orient : la crise iranienne au début des années cinquante (jusqu’à l’arrivée de l’administration Eisenhower), l’affaire de Suez en 1956 qui laissera d’importantes séquelles mais débouche paradoxalement sur ce qui est peut-être la période la plus intense de la relation spéciale. D’autres crises majeures seront l’occasion d’observer certaines failles dans cette alliance réputée indéfectible : politique à l’égard de l’URSS (à certaines périodes), intervention américaine à la Grenade, unification allemande.
N.B. – On n’attendra pas des candidats une connaissance détaillée des opérations militaires.
2 – La dimension économique et financière
La négociation du prêt américain relevant le prêt-bail, l’aide américaine au titre du Plan Marshall, ont eu un impact important sur les relations entre les deux pays, tout comme le soutien des États-Unis et des organisations financières internationales lors des difficultés économiques que connaît le Royaume-Uni au cours de la période (crise de la livre de la deuxième moitié des années 60 et crise budgétaire de 1976 notamment). La question des investissements directs n’est pas négligeable, pas plus que celle de l’identité des théories économiques et monétaires qui ont prévalu dans les deux pays à l’époque de Reagan et Thatcher.
3 – Les relations entre les hommes
Elles constituent une dimension moins perceptible mais tout aussi capitale de la question.
Relations entre les dirigeants politiques, les tandems ou couples célèbres : Churchill/Truman et plus tard Eisenhower ; Macmillan/Eisenhower puis JFK, Reagan/Thatcher. D’autres tandems ont connu des relations plus complexes ou plus orageuses : Dulles/Eden ; Wilson/Johnson ; Heath/Nixon.
Relations entre les responsables diplomatiques et militaires, notamment dans le domaine de la communauté du renseignement dont le rôle sera capital lors de la guerre des Malouines.
4 – La réaction des opinions publiques
Les américains sont-ils toujours perçus comme les cousins d’outre-atlantique et comme les alliés privilégiés ? Assiste-t-on, au contraire, à la banalisation de cette relation dans la perception qu’en ont les opinions publiques des deux pays ? On s’interrogera sur l’image de chacun des deux pays et de leur politique dans l’opinion publique de l’autre.
III – Linguistique
a – Phonologie
Bibliographie indicative :
– Dictionnaire : Jones, D. English Pronouncing Dictionary, 15th edition. Cambridge : Cambridge University Press, 1998 ;
Ou Wells, J. C. Longman Pronunciation Dictionary. London : Longman, 2nd edition, 2000.
– Cruttenden, A. Gimson’s Pronunciation of English. London : Edward Arnold, 1994.
– Guierre, L. Règles et exercices de prononciation anglaise. Paris : Armand Colin, Longman, 1987.
– Roach, P. English Phonetics and Phonology, 3rd edition. Cambridge : Cambridge University Press, 2000.
b – Grammaire : les questions ne s’appuient pas sur un programme.
Oral
I – Épreuves à option
Le programme des options A et B est constitué par le programme des épreuves d’admissibilité auquel s’ajoute, pour chaque candidat, le programme ci-dessous correspondant à l’option A ou B qu’il a choisie au moment de l’inscription :
A – Littérature
– William Faulkner, The Sound and the Fury (1929). A Norton Critical Edition, 2nd edition, edited by David Minter. New York & London : W.W. Norton & Company,1994.
– Arundhati Roy, The God of Small Things (1997). London : Flamingo, 1997
B – Civilisation
L’oeuvre en prose de Ralph Waldo Emerson dans Emerson’s Prose and Poetry, Selected and edited by Joel Porte and Saundra Morris. A Norton Critical Edition. New York & London : W.W. Norton & Company, 2001, pp. 3-427 et pp. 484-530.
N.B. – Les interrogations porteront exclusivement sur le corpus mentionné ci-dessus (la prose et les journaux) mais il est conseillé d’avoir lu la correspondance.
Ralph Waldo Emerson (1803-1882), figure essentielle de cette période intense que F.O. Matthiessen a baptisée la "Renaissance américaine", continue indéniablement d’occuper une place centrale dans les lettres et la culture américaines. Celui que Nietzsche salua comme "l’auteur le plus riche en idées" de son siècle a non seulement uvré inlassablement en faveur de l’indépendance culturelle américaine, permettant ainsi la naissance de l’homme de lettres américain, il a également, par la réflexion de toute une vie, offert à l’individu américain un arsenal conceptuel lui permettant de se penser et de concevoir une relation "originale" au monde. Si l’on est habitué à la représentation parfois caricaturale du transcendantaliste isolé dans une méditation sur l’absolu et sur le caractère infini du sujet, il convient de ne pas oublier qu’il fut aussi un intellectuel impliqué dans toutes les grandes questions de son temps (réformes religieuses et sociales, vie politique, esclavage, expansionnisme, droits des femmes…). On s’attachera donc, à la croisée de différentes disciplines (civilisation, histoire des idées, mais aussi littérature), à suivre le cheminement d’un penseur qui parvint à la fois à construire et à définir son siècle, afin de cerner les multiples facettes de ce "Père fondateur" qui se plut à nous narguer en affirmant, "I am not the man you take me for".
C – Linguistique
a) Commentaire de texte : le groupe nominal.
Dans son commentaire, le candidat devra traiter un sujet choisi par le jury dans le domaine du groupe nominal, et il pourra aussi, s’il le souhaite, consacrer une partie de son exposé à tout phénomène linguistique représenté dans le texte.
b) Leçon
Dans le cadre du programme ci-dessous, il est demandé au candidat de répondre à une question d’ordre théorique ou de discuter une ou plusieurs affirmations de linguistes tout en illustrant son argumentation à l’aide d’exemples tirés d’un corpus d’anglais contemporain qui lui sera fourni lors de la remise du sujet. Des connaissances théoriques sont attendues.
I. L’irréel.
II. Do.
II – Épreuves communes
Lors de la préparation de l’épreuve hors programme en anglais, les candidats auront à leur disposition :
– Dictionnaires unilingues anglais et américains.
– The Encyclopaedia Britannica.
NB. Les éditions sont données à titre indicatif.