Amy Clampitt, Un silence s’ouvre, traduit de l’anglais (États-Unis) par Gaëlle Cogan

Préface de Calista McRae
Édition bilingue

Un silence s’ouvre (1994) est le dernier livre d’Amy Clampitt. Elle y explore la beauté et la variété du monde naturel, les questions de l’exil, du déplacement et de l’appartenance, les grands mythes fondateurs américains, et le souvenir d’une enfance et d’une adolescence dans le Midwest. Son écriture déploie une syntaxe baroque, un vocabulaire foisonnant et une versification libre où l’on entend parfois l’écho d’un mètre plus classique. Les poèmes d’Amy Clampitt tissent les fils de la langue, de la croyance religieuse, de la dégradation du monde naturel, de la violence, de la colonisation, jusqu’au nœud du genre et de la sexualité.


Surpris au vol — impossible de savoir quelle année c’était —
à travers les feuilles du frêne devant la salle de classe,
le ronron trébuchant, la rougeur tenace, le gâchis
de la jeunesse : Ô comment respirer, tous les yeux
sont des bouches, ils me boivent — cet éclair :
un petit oiseau, aperçu partiel, parmi les stries
et les ombrages, éventail palpitant, enflammé
   
  Amy Clampitt
est née en 1920 dans un Iowa rural qu’elle a quitté à l’âge adulte pour New York. Poète de l’observation, elle appartient à la lignée de Gerard Manley Hopkins, Marianne Moore et Elizabeth Bishop. Son premier livre, Le Martin-pêcheur (1983), l’a consacrée comme une poète américaine majeure. Elle a publié au cours des dix années suivantes quatre autres livres, tous salués par la critique.
.  
  192 pages | 15*20 | 18 euros | Collection NOW | isbn : 978-2-370840-90-5  
  Lire un extrait  
  Voir fiche