près avoir réagi à une première attaque contre les libertés académiques (provenant du ministre de l’Education Nationale, Jean-Michel Blanquer) par un long communiqué le 29 octobre 2020 (télécharger: wp-content/uploads/2020/11/pdf_communique_afea_islamo_gauchisme.pdf), et avoir soutenu le communiqué de la CP-CNU du 27 novembre 2020 (reproduit ci-dessous), le bureau de l’AFEA soutient entièrement le communiqué du bureau de la SAES.
Cordialement,
Pour le bureau, Zachary Baqué Secrétaire général de l’AFEA
Communiqué du bureau de la SAES:
Chères et chers collègues,
Le bureau de la SAES s’associe à la stupeur de la CPU (http://www.cpu.fr/actualite/islamo-gauchisme-stopper-la-confusion-et-les-polemiques-steriles/) et de la CP CNU (https://twitter.com/CP_Cnu/status/1362061027517603840/photo/1) devant les propos idéologiques tenus par leur ministre de tutelle visant à stigmatiser une partie des chercheurs, et devant sa décision de diligenter une enquête du CNRS sur les universitaires et leurs domaines et outils de recherche. Enfin, il souligne que pendant que la ministre attire le débat public sur une question sans fondement scientifique (http://www.cnrs.fr/fr/l-islamogauchisme-nest-pas-une-realite-scientifique ), le gouvernement fait voter des mesures destinées à fragiliser la recherche et l’enseignement à l’université : tenure tracks, suppression de la qualification pour les MCF HDR et donc mise en cause du CNU et de son rôle sur les carrières des EC, réduction de la part disciplinaire à la portion congrue au CAPES, certifications en langues privées à l’université, compris pour les formations en langues.
Marie Hedon
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Communiqué de la CP-CNU, 27 novembre 2020
Dans un communiqué de presse, Julien Aubert et Damien Abad, députés LR, demandent l’ouverture d’une mission d’information sur “les dérives idéologiques dans les milieux universitaires”, dans le prolongement des propos du Ministre de l’Éducation Nationale sur “l’islamo-gauchisme” qui, selon lui, ferait florès dans les universités. Montant encore d’un cran, Julien Aubert a publié hier, jeudi 26 novembre, les noms et les comptes Twitter de sept enseignants-chercheurs, nommément ciblés et livrés à la vindicte publique. Cette dénonciation calomnieuse s’ajoute aux propos tenus par la rédaction du journal Valeurs actuelles à l’encontre du Président nouvellement élu de l’université Sorbonne Paris Nord. On ne saurait tolérer de telles méthodes d’intimidation ni des procédés qui relèvent d’une chasse aux sorcières. Ces pratiques doivent être dénoncées avec la plus grande vigueur.
Le bureau de la CP-CNU apporte son soutien inconditionnel à ces collègues atteints dans leur intégrité morale, soit deux présidents d’université, quatre Maîtresses de conférences, dont l’une en poste aux États-Unis, un Maître de conférences à la retraite, et une professeure des Universités. Nous demandons que nos collègues bénéficient du soutien de leurs établissements et du Ministère, y compris en cas de procédure judiciaire.