Communauté de la CP-CNU sur la LPPR

Vous trouverez ci-dessous le communiqué de presse sur la rentrée et la LPPR rédigé par la CP-CNU. 

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CP-CNU
Communiqué de rentrée 2020

A l’heure d’une rentrée universitaire qui se met en place dans des conditions inédites, le bureau de la CP-CNU se félicite de constater que les universités ont rouvert leurs portes et s’apprêtent à accueillir les étudiant.e.s sur site. Il se réjouit de voir les campus reprendre vie après plusieurs mois d’activité dégradée et après une fermeture qui a isolé tant les étudiant.e.s que les personnels. La situation des universités reste cependant très variable sur le territoire quant aux mesures prises pour faire face à la situation sanitaire et nous ne pouvons que constater l’absence de directives claires de la part du Ministère, hormis l’obligation de porter un masque dans les espaces clos. Il est nécessaire de favoriser une reprise de l’enseignement devant les étudiants, de rétablir le lien social, de retrouver aussi des espaces réels pour la recherche et les échanges qui la fondent. Mais cette reprise ne peut se faire dans des conditions de sécurité sanitaire optimales que si les moyens et les mesures d’accompagnement sont déployés. Les cours “hybrides” ne sauraient être la solution. Personne ne doute que le numérique soit un outil utile. Mais “l’hybridation” et la “scénarisation” des cours apportent plus d’inquiétudes que de solutions. S’ils sont un moyen d’assurer les cours à peu de frais, ils posent aussi des questions sur le droit à l’image, la propriété intellectuelle et les libertés académiques.  Par ailleurs, 48 000 étudiant.e.s supplémentaires entreront à l’Université cette année et nous nous en réjouissons. L’ouverture de 10 000 places a été annoncée au mois de juillet, sans être accompagnée de moyens supplémentaires, alors même que, déjà en temps normal, l’Université est en forte tension. Nous regrettons l’absence d’accompagnement de ces étudiants et des personnels dans cette période particulièrement incertaine. L’accroissement du nombre d’étudiants chaque année (+ 25 000 en temps normal, soit l’équivalent d’une université) est une excellente chose mais ne peut continuer à se faire à moyens constants, sans ouverture massive de postes statutaires d’enseignant.e.s-chercheur.e.s ni construction de locaux.  Enfin, cette rentrée se place sous le signe de la LPPR, rebaptisée récemment “projet de loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 et portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l’enseignement supérieur”, qui sera examinée au Parlement en procédure accélérée. La communauté universitaire n’a cessé de dire son opposition à ce projet de loi et le bureau de la CP-CNU déplore l’urgence de la procédure et l’absence de réel dialogue social. On ne peut que se féliciter que l’Etat prenne à bras le corps la sous dotation de la recherche publique et la revalorisation de ses agents, mais les solutions proposées ne paraissent pas à la hauteur des enjeux et des attentes clairement exprimées par la communauté dans son ensemble.

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