Congrès 2007 – Paris “La France en Amérique”

La France en Amérique
BNF (Paris)
23-26 mai 2007

PROGRAMME

Mercredi 23 mai

9h15–18h : Doctoriales en littérature et civilisation – auditorium 70 + salle commission 2

Littérature
Hélène Aji (Université du Maine), François Specq (Université Lyon 2)
Programme

Civilisation
François Brunet(Université Paris 7), Donna Kesselman (Université Paris 10)
Programme

 

Jeudi 24 mai

9h15–12h30 : 4 ateliers en parallèle

1. Between ‘whipping boy’ and permanent reference: France and the French in US foreign policy debates. Modérateur : Pierre Guerlain (Paris 10) – salle commission 1

Fredj Maatoug (Tunis) : « Une discorde franco-américaine : l’exemple de la guerre d’Algérie »

Nadia Malinovich (GRER, Groupe de Recherche sur l’Eugénisme et le Racisme) : « Responses to “L’Affaire du Foulard” in the United States »

Jacques Portes (Paris 8) : « L’histoire de France dans les manuels américains du secondaire »

Pierre Guerlain (Paris 10) : « France is no exception: France in American foreign policy discourse »

2. La France aux marges des constructions nationales et culturelles en Amérique du Nord. Modératrices : Marine Le Puloch (Paris 7) et Élise Marienstras (Paris 7) – salle commission 4

Gilles Havard (CNRS/CENA) : « La rencontre entre Indiens et coureurs des bois en Nouvelle-France et aux États-Unis »

Marine Le Puloch (Paris 7) : « Les métis franco-indiens de la compagnie du Nord-Ouest à la fin du XVIIIe siècle »

Salwa Nacouzi (Poitiers) : « Du centre à la marge : Les transformations architecturales en Louisiane témoins des jeux de pouvoir et du métissage identitaire (1765-1865) »

Claude Féral (La Réunion) : « Pierre d’Espeyron et le régiment de Soissonnais aux côtés des Américains pour la liberté »

Nathalie Caron (Paris 10) : « La société déiste de New York et les Lumières radicales françaises »

3. Nouvelle France : Histoire et pérennité d’une terre française en Amérique. Modératrice : Laurence Cros (Paris 7) – salle commission 2

Brian Brazeau (American University of Paris): « ‘Nos ancêtres les Américains’: The Myth of Origins in Early New France »

Céline Melisson (Rochefort) : « La gestion coloniale de la Nouvelle-France aux XVIIe et XVIIIe siècles : exemple des commissaires et contrôleurs de marine »

Laurence Cros (Paris 7) : « L’autre participation française à la guerre d’Indépendance : la campagne du Québec, 1775-1776, et l’interaction entre Canadiens français, Américains, et Français »

Peggy Pacini (Paris 4) : « Recherches généalogiques et odyssées familiales dans Satori in Paris de Jack Kerouac et dans American Ghosts de David Plante : de la Nouvelle-Angleterre à la France en passant par la Nouvelle-France »

4. Atelier cinéma 1. ‘Périodes américaines’ : les Français expatriés ou en visite dans le cinéma américain. Modérateurs : Trudy Bolter (Sciences-Po Bordeaux) & Dominique Sipière (Paris 10) – auditorium 70

Trudy Bolter (Sciences-Po Bordeaux) :« Notre pain quotidien (Our Daily Bread) de King Vidor (1934)et L’Homme du Sud (The Southerner) de Jean Renoir (1945) : une même vision de l’Amérique ? »

Christian Viviani (Paris I) : « Julien Duvivier entre Paris (1940-45) et Hollywood , la création des images »

Jean-Loup Bourget (ENS-Ulm) : « The Woman on the Beach de Renoir : film de genre ou film d’auteur ? »

Serge Chauvin (Paris X) : « Charles Boyer : Janus cosmopolite »

14h–14h30 : Ouverture officielle du Congrès par M. Bruno Racine, président de la BNF, et M. Craig Stapleton, ambassadeur des États-Unis – grand auditorium

14h30–15h30 : Conférence plénière : « Constraint and Faux-Constraint: The Fortunes of Oulipo in America », Marjorie Perloff (Stanford University, Présidente du MLA) – grand auditorium. Modératrice : Hélène Aji (Le Mans)

15h30–18h30 : 4 ateliers en parallèle

5. Images of France in American Popular Culture: From Cliché to Chic. Modérateurs : Georges-Claude Guilbert (Tours), John Dean (Versailles-St-Quentin), Claude Chastagner (Montpellier) – auditorium 70

Alain Marquer et Jean-Claude Jacq (Alliance Française) : « L’impact de l’Alliance Française dans la vie quotidienne américaine »

Michael Spingler (Clark University, USA) : « Word Made Thing: French Language and American Cultural Memory »

Claude Guillaumaud-Pujol (Clermont-Ferrand) : « The Significance of French Presence in Modern, US, Popular Media Death Penalty Debate »

Nicolas Labarre (Rennes 2) : « Représentation de la France dans la bande dessinée super-héroïque américaine »

Virginie Marcucci (Tours) : « La France dans “Sex & the City” »

6. Du « doux commerce » aux guerres de commerce : l’impossible alliance franco-américaine à la fin du dix-huitième siècle. Modérateur : Allan Potofsky (Paris 8) – salle commission 1

Pierre Gervais (Paris 8) : « Business is business? Merchant strategies, business networks and international politics from a Bostonian’s point of view, 1800s-1810s »

Marie-Jeanne Rossignol (Paris 7) : « L’internationale antiesclavagiste des années 1780 : la visite de Brissot à John Jay »

Allan Potofsky (Paris 8) : « Dette nationale, économie politique et échanges commerciaux dans l’espace atlantique, 1789-1800 »

Silvia Marzagalli (Nice) : « Les guerres révolutionnaires et le commerce atlantique vu de la perspective des villes portuaires des États-Unis, 1793-1815 »

Marc Belissa (Paris 10) : « Les consuls de France aux États-Unis et le contrôle de l’espace atlantique, 1776-1815 »

7. Louisiane, entre France et Amérique. Modératrice : Nathalie Dessens (Toulouse 2) – salle commission 2

Nathalie Dessens (Toulouse 2), « Un soupçon de France en Amérique : résistance Créole en Louisiane»

Frédérique Spill (Paris 8), « L’effervescence des lettres dans la Nouvelle-Orléans du dix-neuvième siècle : joutes littéraires entre le français et l’anglais »

Gilles Vandal (Sherbrooke University), « Analyse du déclin de l’influence politique des créoles et cajuns en Louisiane entre 1850-1884 : une perspective locale »

Gilles-Antoine Langlois (Paris 12), « Do you know what it means to miss New Orleans? Du Mississippi au Marais, le grand model parisien de la cité du jazz »

Pascal Lepesqueux (Rouen), « Le français à la Nouvelle Orléans, mythes et réalités d’une langue héritée »

8. Textes français et poésie américaine : effets de forme. Modératrices : Hélène Aji (Le Mans) et Christine Savinel (Paris 3) – salle commission 4

Béatrice Mousli-Bennett (University of Southern California) : « Westwego : de l’influence de Philippe Soupault sur les poètes états-uniens »

Juliette Utard (Paris 4) : « Pratiques poétiques du regret : Wallace Stevens, lecteur et traducteur de Du Bellay »

Antoine Cazé (Orléans) : « Locus Solus (1961-62): The French-American Poetics of a Literary Magazine »

Vincent Dussol (Montpellier 3) : « La France en Amérique : Ray DiPalma, une étude de cas »

Marie-Christine Lemardeley (Paris 3) : « Sleeping with the Dictionary de Harryette Mullen : une écriture sous contrainte »

 [Soirée libre]

 

Vendredi 25 mai

9h15–12h30 : 4 ateliers en parallèle

9. Les Français et l’Amérique coloniale. Modérateurs : Bertrand Van Ruymbeke (Paris 8) et Lauric Henneton (Versailles-St-Quentin) – salle commission 1

Lauric Henneton (UVSQ) : « Les meilleurs ennemis : Nouvelle-France et Nouvelle-Angleterre au XVIIe siècle »

Anne-Claire Merlin (Paris 8) : « Nouvelle Hollande / Nouvelle France : Relations et interactions, v.1620-v.1660 »

Émilie d’Orgeix (Cité de l’architecture et du patrimoine, Palais de Chaillot) : « Au service du Roy : pour une révision des innovations techniques apportées par les ingénieurs militaires français envoyés en Amérique française »

Bertrand Van Ruymbeke (Paris 8) : « Les Français dans l’Amérique préindustrielle (1620-1820) : essai de synthèse »

10. L’idée d’Amérique et l’imaginaire français au XIXe siècle. Modérateurs : Bruno Monfort (Lille 3) et Ronald Jenn (Lille 3) – salle commission 2

Josette Hollenbeck (Appalachian State University) : « Beaumarchais et l’élite révolutionnaire américaine. La naissance d’une nation »

Antoine Traisnel (Valenciennes) : « La France dans Woman in the Nineteenth Century de Margaret Fuller »

Isabelle Boof-Vermesse (Lille 3) : « Blonde Marie, Madam Moustache, Pearl DeVere : le demi-monde du Nouveau Monde »

Jennifer Kilgore (Caen) : « Mark Twain’s Personal recollections of Joan of Arc (1896): An American Embodiment of Jeanne »

Ronan Ludot-Vlasak (Paris 7) : « “The first great warrior for the freedom of nations” : Jeanne d’Arc et l’imaginaire américain »

11. Représentations américaines de la culture française en temps de guerre (1916-1944). Modérateur : Denis Lacorne (CERI-Sciences Po/CNRS) – salle commission 4

William Blazek (Liverpool Hope University) : « French Lessons: Edith Wharton’s War Propaganda »

Annick Cizel (Paris 3) : « Périphéries coloniales d’un rapprochement transatlantique : images américaines de la France d’Outre-mer (1942-1944) »

Caroline Guény (Paris 8) : « “It was gay and terrible”: Edith Wharton, Fighting France from Dunkerque to Belfort (1915) »

Felicia Londré (University of Missouri-Kansas City) : « Sarah Bernhardt’s Last Stand for American Involvement in the Great War »

Yves-Marie Péréon (New York) : « La France vue par le New York Times, juillet 1940-novembre 1942 »

12. Translating Poetry: A Transatlantic Tradition? Modérateurs : Éric Athenot (Tours) et Vincent Broqua (Paris 12) – auditorium 70

Cole Swensen (IOWA University) : « In Praise of Error: Translation as ‘Language Errant’ »

Abigail Lang (Paris 7) : « “…and back?” : l’influence de la poésie française sur la poésie américaine depuis 1970 »

Clément Oudart (Dijon) : « A/Drift in the Other’s Tongue: Robert Duncan’s Use of Foreign Words »

Olivier Brossard (Paris 7) : « The New York School Poets’ ‘Collaboration with the French Language’ (K. Koch) »

14h–15h : Conférence plénière : « La French Theory : suite et fin ? », François Cusset (Columbia University, Paris) grand auditorium. Modérateur : Antoine Cazé (Orléans)

15h–18h : 4 ateliers en parallèle

13. Figures de la présence intellectuelle, scientifique ou artistique française aux États-Unis (XXe siècle). Modératrice : Catherine Collomp (Paris 7) – salle commission 1

Michel Drouin (CNRS) : « Georges Clemenceau, ami méconnu des Américains : sa tournée aux États-Unis en 1922 »

Mark Meigs (Paris 7) : « La présence de la France et de la culture française dans le paysage muséal aux États-Unis pendant les années 1920 : effet de la Première Guerre mondiale ou triomphe de la “high culture” » ?

Jean-François Chassay (Université du Québec à Montréal) : « Robert Oppenheimer et Maurice Haakon Chevalier : histoire d’une complexe amitié franco-américaine »

Martin Andler (Versailles-Saint Quentin) : « L’affaire Sokal, guerre de deux cultures ou guerre franco-américaine ? »

14. Pensées françaises en traduction : la « French Theory » en Amérique. Modératrice : Isabelle Alfandary (Lyon 2) – salle commission 4

Flore Chevaillier (Florida State University & Orléans) : « Writing the body : Hélène Cixous, écriture féminine and le Troisième corps »

Jagna Oltarzewska (Lille 3) : « Flights of theory: The Lacanian letter and its translations »

Lorenzo Fabbri (University of California, Irvine) : « La domestication de Derrida : déconstruction et pragmatisme »

Emmanuelle Ertel (Paris 8) : « Jacques Derrida au pays des translation studies »

15. Situation et stratégies des études françaises aux États-Unis (émanation du congrès de l’American Association of Teachers of French, AATF). Modératrice : Gabrielle Verdier (University of Wisconsin at Milwaukee) – auditorium 70

Gabrielle Verdier (UW-Milwaukee) : « Panorama des études françaises aux États-Unis : comment en sommes-nous arrivés à la situation actuelle ? »

Donna Kuizenga (U-Mass, Boston) : « Balancing the books : contraintes budgétaires et stratégies administratives »

Marie-Christine Koop (University of North Texas, president of AATF) : « American Association of Teachers of French : actions et stratégies pour la promotion du français aux États-Unis »

Lawrence Kuiper (UW-Milwaukee) : « Innovations dans l’apprentissage de la langue française »

Samia Spencer (Auburn University) : « Francophonie et études françaises : le cas du Québec »

Interventions suivies d’un débat sur la remise en question du « canon des grands auteurs » dans les études littéraires

16. Voyageurs, visiteurs, témoins Modérateur : Jacques Portes (Paris 8) – salle commission 2

Alice Béja (ENS) : « J. Hector St John de Crèvecoeur : un itinéraire franco-américain »

Robert Sayre (Marne-la-Vallée) : « A French Creole Emigré in Late 18th-Century Philadelphia: Moreau de Saint-Méry »

Allen G. Wood (Purdue University) : « Lafayette’s Phantasy of America in his Letters Home »

Isabelle Guillaume (Pau) : « De la relation de voyage outre-Atlantique au roman pour la jeunesse : la construction française d’un modèle éducatif américain »

Laurence Cossu-Beaumont (Amiens) :« Richard Wright en France, Sartre et Beauvoir en Amérique : regards croisés sur l’après-guerre »

Sylvie Mathé (Aix-Marseille 1) : « Simone de Beauvoir et l’Amérique au jour le jour »

18h30-19h30 : Pot d’accueil (BNF, salons du Belvédère)

20h : Banquet (BNF, salons du Belvédère)

Samedi 26 mai

9h15–12h : Assemblée générale de l’AFEA – grand auditorium

14h–15h : Conférence plénière : « L’Amérique symbolique de Tocqueville », Agnès Antoine (EHESS) – grand auditorium. Modérateur : Denis Lacorne (CERI-Sciences Po/CNRS)

15h–18h : 5 ateliers en parallèle

17. Cartographie et conquête. Modératrice : Suzanne Berthier-Foglar (Grenoble 3) – salle commission 1

Susanne Berthier-Foglar (Grenoble 3) : « L’ouest de la Louisiane et les frontières de Quivira »

Justine Dujardin (École des Chartes), Sandrine Boucher (Université du Littoral Côte d’Opale) : « Cartographier l’Acadie et la Louisiane : un enjeu dans la colonisation française en Amérique. Étude des portefeuilles du Service Hydrographique de la Marine de la BNF »

Jean-Yves Puyo (Pau) : « Regards géographiques sur l’Expédition française du Mexique, 1862-1867 »

Betje Black Klier (Austin, Texas) : « The Neutral Ground in Diplomacy, History, and Travel Narratives »

Bernard Huber (Genève) : « L’Amérique du Nord vue de France. Le point de vue de la littérature géographique de jeunesse des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles »

Pascal Bardet (Toulouse 2) : « Onomastique et appropriation territoriale : le cas du Vermont »

18. Identités atlantiques. Modérateur : Bill Marshall (Glasgow) – salle commission 2

Bill Marshall (University of Glasgow) : « L’Atlantique français : la Nouvelle-Orléans comme pivot »

Jacqueline Letzter (University of Maryland): « ’I fear you will become completely Frenchified’: The Stigma of French assimilation among Belgian Émigrés »

Stephen Sawyer (University of Chicago/ENS-Paris) : « The Political Foundations of the American Capital: The Influence of French Political Theory in the Creation of Washington D.C. »

Jean-Michel Verdun (Université de Bourgogne): « ’En bas de l’eau ? / The Old Life-As-Ladder Metaphor” : de La France à l’Amérique via Haïti dans Continental Drift de Russell Banks »

Richard Watts (Tulane University) : « La toponymie de la Nouvelle-Orléans et l’imaginaire colonial français »

19. Intertextualités dans le domaine transatlantique. Modératrice : Stéphanie Durrans (Bordeaux 3) – grand auditorium

Delphine Louis (Paris 3) : « Les rencontres de la France et de l’Amérique dans l’œuvre de Mark Twain »

Virginia Ricard (Bordeaux 3) : « Croisements transatlantiques : Françaises et Américaines dans l’œuvre d’Edith Wharton »

Béatrice Pire (Paris 3) : « Un Rimbaud à Cleveland : Hart Crane et le Symbolisme français »

Suzana Matvejevic (Paris 4) : « Lorsque Lafcadio danse le Black Bottom ou les Caves du Vatican dans le Middlewest américain »

Yannicke Chupin (Paris 4) : « “Do you mind very much cutting out the French? It annoys everybody” : Humbert Humbert en Amérique dans Lolita de Vladimir Nabokov »

20. L’immigration des Français en Amérique du Nord (XIXe-XXe siècles). Modératrice : Annick Foucrier (Paris 1) – salle commission 4

Farid Ameur (Paris 1) : « Au service de l’Union : les régiments français de New York pendant la guerre de Sécession (1861-1865) »

Annick Foucrier (Paris 1) : « Les Français aux États-Unis d’après les recensements fédéraux de 1880 et 1910 »

Nicole Fouché (EHESS) : « La représentation officielle (INSEE, Ministère des Affaires étrangères) de l’émigration française aux États-Unis (première moitié du XXe siècle) : régions, travail, communautés »

Hilary Kaiser (Paris 11) : « Immigration of French War Brides to North America after WWI and WWII »

Sébastien Rolland (Paris 7) : « Les scientifiques français aux États-Unis de 1990 à 2005 : de la migration temporaire au “brain drain” »

21. Atelier cinéma 1. La France au miroir du cinéma américain : entre cliché et affinités électives. Modérateurs : Gilles Menegaldo (Poitiers) & Anne-Marie Paquet-Deyris (Rouen) – auditorium 70

Véronique Elefteriou-Perrin (Paris 7) : « “We’ll be over, we’re coming over. And we won’t come back till it’s over over there” : la France et la Grande Guerre dans l’image filmique américaine des décennies 1920-1930 »

David Roche (Clermont 2) : « Pulp Fiction and Killing Zoe: French fries and French chicks »

Raphaëlle Moine (Paris 10) : « Dans la jungle des genres : représentations de la France dans certains films américains » 

Marc Cerisuelo (Paris 7) « France la douce : le malin plaisir de Billy Wilder »

 

Comité d’organisation :
Bernard Vincent (Orléans)
Noëlle Batt (Paris 8) :
Denis Lacorne (IEP Paris)
Responsable de la logistique :
Christine Raguet (Paris 3)

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DESCRIPTIF DES ATELIERS*

Atelier " Pensées françaises en traduction : la ‘French Theory’ en Amérique "
Isabelle Alfandary (Lyon 2)

Cet atelier s’intéressera aux conditions de la réception aux États-Unis de ce qu’il est convenu d’appeler – y compris en français dans le texte – la " French Theory ". C’est aux conditions du passage transatlantique de ce corpus théorique français de référence, au travail des passeurs, traducteurs et commentateurs, que nous nous attacherons. Pour comprendre les enjeux des lectures et des débats américains autour des oeuvres de Jacques Derrida, Gilles Deleuze, Jacques Lacan, Maurice Blanchot, Michel Foucault, Pierre Bourdieu, Jean-François Lyotard, etc. encore faut-il se représenter la nature des textes disponibles en traduction auxquels les lecteurs américains ont effectivement accès. Des études consacrées à des oeuvres singulières aussi bien que des approches générales seront également les bienvenues.

" Intertextualités dans le domaine transatlantique "
Stéphanie Durrans (Bordeaux 3)

La littérature française se pose-t-elle aux écrivains américains en tant que modèle ou contre modèle ? Quels sont les rapports qui ont pu s’établir entre la France et l’Amérique à la faveur de deux siècles d’échanges littéraires ? Comment les Américains se sont-ils approprié cet héritage littéraire à des fins de déconstruction, de détournement ou encore de réinscription dans leur propre espace national et dans leur imaginaire ? Dans quelle mesure peut-on affirmer que la littérature française participe peut-être paradoxalement de la création d’une identité littéraire spécifiquement américaine ? Telles sont les questions que cet atelier se propose d’aborder. À terme, il s’agira notamment d’interroger les modalités d’une construction identitaire faite d’emprunts et de rejets et d’examiner ce que l’intertextualité nous dit du rapport à l’autre dans une littérature riche de ses hybridités et de ses métissages.

" Les Français et l’Amérique coloniale "
Bertrand Van Ruymbeke (Paris 8) et Lauric Henneton (Versailles-St-Quentin)

Cet atelier vise à explorer certains aspects de la présence française en Amérique du Nord – Amérique française comme Amérique anglo-britannique – aux XVIIe et XVIIIe siècles, sous l’angle des relations, migrations, interactions et transactions entre les Français et les autres populations, qu’elles soient anglaises ou amérindiennes. L’Amérique moderne peut être considérée comme une zone de contacts, d’échanges, de frictions, voire de conflits entre ces populations. Les relations, interactions et transactions peuvent couvrir les domaines diplomatiques, missiologiques, commerciaux – y compris le commerce interlope – et les relations humaines : amitiés, mariages, métissages. Certains facteurs se révèlent incontournables : on pense notamment au facteur amérindien et au facteur religieux, avec la barrière fondamentale entre protestants et catholiques, importation des conflits européens comme la Guerre de Trente Ans (1618-1648). Par ailleurs, si ces Français étaient essentiellement des hommes, le rôle des femmes dans ces relations ne fut pas négligeable pour autant.

" Louisiane : entre France et Amérique "
Nathalie Dessens (Toulouse-Le Mirail)

L’atelier pourra examiner l’époque coloniale, certes, puisqu’il s’agit de l’une des présences françaises officielles sur le continent nord-américain ; mais il sera aussi utile de s’interroger sur les conséquences du transfert du territoire aux États-Unis, en 1803, en particulier en ce qui concerne la culture et la langue française. L’on envisagera donc des communications portant sur les questions de maintien d’une culture francophone dans la période postcoloniale, voire au XXe siècle, tant les actions entreprises par les autorités successives – d’abord en vue du bannissement du français, puis en vue de son rétablissement – ont revêtu une importance stratégique dans l’histoire de la Louisiane et de la francophonie en général.

" Between ‘whipping boy’ and permanent reference: France and the French in US foreign policy debates "
Pierre Guerlain (Paris 10-Nanterre)

The aim of this workshop is to examine how France and the French are perceived, presented or hinted at in the US debate about foreign policy. One can analyze the references to France or the French in specific periods or specific crises. The war in Iraq is, of course, a case in point but it should not obscure other moments or other configurations (for instance Kennedy’s criticism of France over Algeria in the 1950s, Phnom Penh in 1965, the flap over NATO in 1966, bitter conflicts during the war in Vietnam, Rwanda in 1994, or the early conflicts in the 18th or 19th centuries when the images of France kept changing in ways not too dissimilar to the present twists and turns). Moments of relative agreement or harmony tend to be obliterated by a generally negative image, especially among conservative circles. For instance, current cooperation between the US and France (among others in Europe) over the so-called Iranian nuclear crisis, or over Lebanon in the last few years, could also be analyzed and conceptualized.

Ateliers cinéma :

– Atelier A : " La France au miroir du cinéma américain : entre cliché et affinités électives "
G. Menegaldo (Poitiers) & A-M. Paquet-Deyris (Rouen)

L’interaction entre la France et l’Amérique s’est inscrite à l’écran sous des formes aussi diverses que la comédie musicale ou le mélodrame. Ces reconstructions de la " francité " impliquent donc tout un travail sur le cliché qui débouche parfois sur une refondation de ces expressions identitaires nationales, et parfois sur leur réinvestissement ou détournement caricatural et/ou naïf. Ce regard souvent ambigu sur la France se manifeste aussi par des relectures des liens historiques spécifiques entre les deux pays, évoluant au gré des grands mouvements des relations internationales. Quelles sont donc les métamorphoses de ces représentations de la France chez les cinéastes américains?

– Atelier B : " ‘Périodes américaines’ : les Français expatriés ou
en visite dans le cinéma américain "
Trudy Bolter (Sciences-Po Bordeaux) & Dominique Sipière (Paris 10-Nanterre)

Il s’agit dans cet atelier d’étudier l’empreinte de l’Amérique, de son cinéma et de ses façons d’être, croire et faire, sur les Français installés ou de passage – réalisateurs, mais aussi acteurs, décorateurs, enseignants ou intellectuels " invités ", tous ceux qui s’occupent de la fabrication, la réception et la théorisation de films. L’Amérique creuset : a-t-elle un pouvoir " naturalisateur " sur les habitants même temporaires ? Et comment identifier l’appartenance des films qu’ils y produisent ? Deviennent-ils " citoyens" par le droit de sol, ou se classent-ils selon un quelconque " droit de sang " – ou devrions nous parler avant tout de films without borders – citoyens du monde ? Il s’agit en fin de compte de dépasser ou au moins de complexifier les notions stéréotypées de ce qu’est un film " français " ou un film " américain ", et de faire ressortir les interpénétrations essentielles des deux nations, productives, peut-être, d’une identité mixte, " framéricaine ", ou bien conclure à la reconnaissance d’identités cinématographiques encore plus métissées, englobées par une culture cinématographique depuis toujours globalisée, qui se refuse à l’étiquette facile.

" Images of France in American Popular Culture: from Cliché to Chic "
Georges-Claude Guilbert (Tours), John Dean (Versailles-St-Quentin), Claude Chastagner
(Montpellier)

What images of France have flowed through mainstream America from WWI to the present? How have Americans been affected in their daily lives by representations and constructions of France and the French? To the exclusion of movies, what commodities and cultural practices have incorporated French elements, ranging from cartoons and comic strips to fashion (perfume, clothing, jewelry), food, advertising, popular music, design, the media (radio, TV, magazines) and the vernacular? Questions to consider: How superficial or profound has this process been? How and where have France and the French been a fad, a safety valve, a red herring? Where and for what purposes have French motifs been used in commodity culture? What does "French" trigger in the American mind and how has this been influenced by time and space? How does this process reflect French reality? Who or what were the go-betweens?

" Textes français et poésie américaine : effets de forme "
Hélène Aji (Université du Maine) et de Christine Savinel (Paris III-Sorbonne nouvelle)

Cet atelier souhaiterait susciter des réflexions qui, tout en tenant compte des influences déclarées, s’attacheraient à débusquer les effets, sur la poésie américaine, des textes français : romans, poèmes, manifestes, textes critiques, théoriques. Les poètes américains modernes et contemporains, avec ou sans distance ironique, ont travaillé la langue et la forme de leurs poèmes à l’épreuve de la lecture, de la traduction, de l’appropriation de textes français. Francisation de la syntaxe, mise en forme rhétorique, influence de la théorie telle qu’elle s’écrit sont autant d’inflexions possibles. Ezra Pound lecteur de Flaubert, William Carlos Williams traducteur de Soupault, Marianne Moore traductrice des fables de La Fontaine, Louis Zukofsky interprétant les objets trouvés de Duchamp, Frank O’Hara inspiré par Reverdy, les Language Poets lecteurs de Mallarmé, des Oulipiens et de Derrida, ce ne sont là que quelques exemples de ces effets de forme qui, par-delà les réécritures et les emprunts, relancent souvent la créativité poétique américaine. Peut-on pour autant parler d’une poésie américaine à la française ?

" L’idée d’Amérique et l’imaginaire français au XIXe siècle "
Bruno Monfort (Lille 3) et Ronald Jenn (Lille 3)

Si les travaux de Mantz, Chinard ou Echeverria ont étudié l’inscription de l’idée d’Amérique en France à l’orée du XIXe siècle, la contribution de l’imaginaire politique, social ou culturel français au façonnement de l’Amérique du XIXe siècle reste dans la pénombre. Il s’agira d’en éclairer certains aspects, comme le rôle culturel de la diaspora de communautés diverses laissées par le reflux de la métropole (héritage créole du Sud (post-)esclavagiste…), celle d’exilés ou d’élites chassées du sol natal par les bouleversements politiques (tous les Bonaparte, dont Joseph, fondateur du FBI en 1904, ou Napoléon Achille Murat dont les ouvrages, écrits entre deux combats contre les Séminoles, annoncent Tocqueville). Les entreprises d’individus réels, comme Louis Antoine Godey, qui fonde The Lady’s Book, le plus grand magazine féminin avant la Guerre Civile, avec ses traductions et gravures de mode parisienne ; ou d’artistes à mi-chemin de la science, comme John James Audubon ; des figures (semi-)légendaires (régionales comme Evangeline de Longfellow, ou d’importation comme Jeanne d’Arc), des oeuvres littéraires françaises, populaires ou élitistes, leur traduction, leur parution en livres ou périodiques (" Munro’s Seaside Library " dans les années 1870), des stéréotypes même, pourront faire l’objet d’une communication.

" Atelier " Voyageurs, visiteurs, témoins "
Jacques Portes (Paris 8)

Dans les rapports entre deux pays, un rôle essentiel est celui des voyageurs, qu’ils restent plus ou moins longtemps, qu’ils se fixent ou non. Ce sont eux qui fournissent à l’opinion de bons éléments de connaissance, souvent repris dans des ouvrages et dans la presse. Aujourd’hui, le développement du tourisme de masse a fait oublier l’originalité du voyageur éclairé, seul ou presque de son espèce. Les Français sont allés de tous temps aux États-Unis, pour y découvrir une image de l’avenir, pour se plonger dans un monde exotique, à la fois proche et lointain, ce qui été à l’origine de nombreux malentendus.

" Le poids des échanges : commerce et circulation des peuples dans l’Atlantique "
Allan Potofsky (Paris 8)

Cet atelier explore les racines matérielles du lent processus par lequel les deux républiques soeurs, États-Unis et France, aboutirent au divorce de la quasi-guerre de 1796-98. Nous nous proposons de concentrer l’attention sur une période antérieure, qui va de la Guerre d’Indépendance américaine à la fin de la Révolution française, période qui nous semble importante pour expliquer le désamour ultérieur entre les deux nations. Notre atelier se focalisera sur la base commerciale et économique de l’effondrement de l’alliance atlantique. A partir de 1789, malentendus et incidents diplomatiques allaient devenir la caractéristique des relations internationales entre les deux pays. Ces conflits entre les États-Unis et la France sont, pour la plupart, des conflits mercantiles, face à l’explosion du commerce colonial à la fin du dix-huitième siècle. À la fin du dix-huitième siècle, le " doux commerce " fera partie d’un rêve impossible d’une solidarité Franco-américaine.

" Nouvelle France : Histoire et pérennité d’une terre française en Amérique "
Laurence Cros (Paris 7)

L’histoire de la Nouvelle-France illustre le rôle majeur joué par la France dans l’exploration et la colonisation de l’Amérique du Nord. Présente dans le golfe du Saint-Laurent dès le XVIe siècle, la France s’y établit en permanence à partir de 1604, pour fonder un empire qui s’étend du golfe du Saint-Laurent au golfe du Mexique, en passant par les Grands Lacs et la vallée du Mississippi. Dans ce vaste empire se développent des cultures diverses, nées de l’apport français, des traditions autochtones et de l’acclimatation aux territoires américains où elles s’implantent. Depuis cette période, les vivaces communautés de langue française du Canada et d’Acadie, qui ont aussi essaimé vers la Louisiane et la Nouvelle-Angleterre, pérennisent la présence française en Amérique du Nord. L’atelier " Nouvelle France " s’intéresse en priorité à l’histoire du Canada et de l’Acadie. Entre autres thèmes, il explore les échanges entre les Premières nations et les arrivants français, la gestion de la colonie, l’interaction avec la puissance anglaise et les colons américains. Il s’intéresse aussi à la façon dont survit aujourd’hui la mémoire française en Amérique à travers le souvenir de la Nouvelle-France.

" Cartographie et conquête "
Suzanne Berthier-Foglar (Grenoble 3)

La cartographie est intimement liée à toute conquête et à toute colonisation. Les cartes de l’Amérique du nord, portent la trace des vagues de conquérants. Cet atelier du congrès " La France en Amérique " se propose d’étudier la trace de la France dans la cartographie du continent nord américain et plus particulièrement du territoire qui est aujourd’hui celui des États-Unis. Cependant, le découpage actuel du territoire étant arbitraire, notre regard débordera sur les pays limitrophes. L’atelier se proposera d’étudier le rôle des cartes dans toutes les étapes de la colonisation, de l’exploration territoriale à la gestion des terres conquises, en passant par la revendication de terres déjà colonisées par une autre puissance. Cet atelier tentera aussi de relever les anomalies de la cartographie et d’en étudier les conséquences. Ces cartes ont aussi un rôle didactique et nous nous proposerons d’étudier les modalités par lesquelles les futurs dirigeants ont appréhendé la cartographie de l’Amérique. Et enfin les cartes seront analysées comme un texte qui porte en lui les traces de l’histoire et des dominations territoriales du passé.

" Représentations américaines de la culture française en temps de guerre (1916-1944) "
Denis Lacorne (CERI-Sciences Po/CNRS)

Moments forts de la relation franco-américaine, les guerres transforment les perceptions, renforcent les stéréotypes et les préjugés, mais créent aussi des courants de sympathie, éphémères ou inattendus, qui évoluent selon les circonstances et la nature du conflit. L’information n’est jamais complètement objective, parce qu’elle est marquée par une certaine propagande dont les observateurs américains sont rarement dupes. Tout dépend, en fait, de la qualité des interprètes. Leur âge, leur profession, leur genre, leur renommée, leurs choix politiques et esthétiques exercent une profonde influence sur la nature même des représentations américaines de la France en guerre.

" Identités atlantiques "
Bill Marshall (Glasgow)

S’inspirant en partie du travail de Paul Gilroy (The Black Atlantic: Modernity and Double Consciousness, 1993), cet atelier vise à souligner l’importance d’une optique " atlantique " d’ensemble dans l’analyse du fait français en Amérique, dans laquelle les expériences canadiennes, louisianaises, antillaises, etc. trouvent leur place dans toute une série de passages et d’interactions à la fois transnationaux et transatlantiques. Ces exemples d’hybridité culturelle française vont dans le sens d’une francité décentrée, " mineure " dans le sens deleuzien, et qui va à contre-courant des orthodoxies et des nostalgies de certains discours officiels et hexagonaux qui évoquent plutôt une francité " majeure " perdue ou menacée.

" L’immigration des Français en Amérique du Nord (XIXe-XXe siècles) "
Annick Foucrier (Paris 13)

L’atelier se propose de faire le point sur les recherches menées récemment sur l’immigration des Français en Amérique du Nord aux XIXe et XXe siècles. Les États-Unis ne seront pas les seules destinations envisagées, le Québec mais aussi le Canada anglophone pouvant donner lieu à des comparaisons fructueuses. On s’intéressera aux immigrants nés en France mais aussi à leurs enfants nés sur le continent américain. Deux axes seront privilégiés : des études régionales (par exemple l’histoire des immigrants français dans le Midwest, dans la région de New York ou dans l’Ouest canadien, encore mal connue) et des études thématiques (par exemple les caractéristiques socio-économiques des migrants ; l’influence du " genre " dans ces migrations ; les communautés françaises, " ethniques " ou non ; les Français en Amérique du Nord et les sociétés d’accueil ; les Français entre deux continents).

" Translating Poetry: A Transatlantic Tradition? "
Éric Athenot (Tours) and Vincent Broqua (Paris 12)

Though the influence of French key figures on major American poets has been amply documented, translation as cross-cultural dialogue is still largely unmapped. Sometimes (cf. Eliot/Perse, Padget/Cendras) the process of translation is circular (giving to read in English poems written in French but influenced by the American idiom and US-born forms). Self-styled "imitation" can be favoured over downright translation with a view to subsume the original into a confessional hypertext (cf. Lowell). With other poets, translations are poetic experiments in their own right. With Gertrude Stein’s self-translations in hindsight, some contemporary poets foster the dialogue between French and American poetry to the point of cross-pollination-or "cross-poeticization" (cf. Palmer, Hocquard, Swensen, Doris). It seems that for self-translated poets translation is a way to "exile themselves in their own language" (M. Crépon). In their view, translation and self-translation are poetic processes whereby they create "another language" (R. Waldrop) in their own language. This panel will examine the translation, adaptation, imitation and others of French poems by American poets, the importance of French poetry in the American tradition, and-through the dialogue of French and English within American poems-the language(s) of American poetry.

" Figures de la présence intellectuelle, scientifique ou artistique française aux États-Unis, années 1920-1970 "
Catherine Collomp (Paris 7)

Cet atelier se consacrera à l’influence de la présence d’artistes et d’intellectuels français aux États-Unis notamment au c¦ur du XXe siècle. Les figures typiques sont celles des réfugiés de la Seconde guerre mondiale, artistes, écrivains, hommes de lettres, ou scientifiques, précipités hors de France par la défaite, qui durent leur accueil américain à l’invitation d’institutions universitaires, artistiques ou philanthropiques. L’intérêt pour la France dont cet accueil témoigne pendant la guerre était-il nouveau ou n’avait-il pas été préparé par des échanges culturels ou visites préalables, lors des années 1920 ou 30 ? Admis " hors quota " comme le permettait la législation depuis 1924, ces visiteurs ou réfugiés n’étaient pas classés comme immigrants mais comme résidents temporaires, invités pour leur " qualités exceptionnelles ". Les contacts culturels et scientifiques établis dans ces conditions ont contribué à la fois à l’émergence américaine dans nombre de domaines scientifiques et artistiques, comme, après le retour des réfugiés, à l’américanisation relative de l’Europe après guerre. Ils furent une étape préparant le braindrain de l’après-guerre. Faut-il aussi voir dans ces échanges culturels, l’une des racines de l’engouement pour la pensée critique française (French theory) qui se manifesta aux États-Unis dans les années 1970 et au-delà ? L’influence de l’École des Annales dans le domaine de l’histoire par exemple en fut un signe manifeste

" La France aux marges des constructions nationales et
culturelles en Amérique du Nord "
Marine Le Puloch (Paris 7) et Élise Marienstras (Paris 7)

Marginale sans être subalterne, la présence française en Amérique du Nord a constitué un enjeu dans la rivalité impériale à l’ère coloniale, un biais critique dans la jeune république états-unienne, un ferment pour l’identité et la culture de populations traditionnelles autochtones au nord et à l’ouest du Saint Laurent. Initié par les membres de l’association CRHEU (Centre de Recherches sur l’Histoire des Etats-Unis et du Canada), en partenariat avec l’association Thomas Paine, cet atelier accueillera des communications centrées sur l’Amérique préindustrielle soit dans une acception diachronique -période dite « coloniale » et débuts de la nation états-unienne-, soit dans une acception culturelle transversale dans la mesure où le contact entre populations traditionnelles autochtones et la présence réelle ou symbolique française ont été productrices de nouvelles consciences collectives. Les communications porteront par exemple sur la marge territoriale (questions de frontière et de "Middle Ground") ; sur la marge intellectuelle (la France comme instrument critique de la société américaine) ; sur la marge politique (l’alliance ou le conflit avec la France dans le jeu et l’enjeu politiques au moment des luttes coloniales et des conflits sociaux en Amérique)."

" Situation et stratégies des études françaises aux États-Unis "
(émanation du congrès de l’American Association of Teachers of French, AATF)
Gabrielle Verdier (University of Wisconsin)

ATELIER RESERVÉ À UN PANEL DE COLLÈGUES AMÉRICAINS

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Le thème du congrès reprend celui du site créé conjointement
par la BNF et la Library of Congress : « La France en Amérique
/ France in America ».
Site français : http://gallica.bnf.fr/FranceAmerique/page.asp?/fr/T1-1-intro.htm
Site américain : http://international.loc.gov/intldl/fiahtml/fiahome.html