Le programme de recherche porté par le CRESAT, l’INALCO et la MSHP « Histoire et mémoire du Centre d’Expérimentation du Pacifique » a le plaisir de vous inviter à la prochaine séance de son séminaire de l’année « Pour une histoire transnationale et comparée des installations et des essais nucléaires » :
Austin R. Cooper (Universiry of Pennsylvania) interviendra sur le thème :« La mesure des essais nucléaires français au Sahara : diplomatie, coopérations, et tensions transnationales »Le 15 avril en visioconférence, 18:00 – 20:00 (heure de Paris)Vous trouverez le résumé de la conférence ci-dessous :
Pour assister à la conférence, il suffit de vous connecter sur la plate-forme de l’Université de Haute-Alsace en suivant ce lien : https://uha.webex.com/uha/j.php?MTID=m2c82ad8bb3429ccc43ec0a5d085889ea
Résumé
Dans le cadre de la guerre d’Algérie, la guerre froide, et des inquiétudes montantes pour les armes nucléaires, les retombées des premiers essais nucléaires français dans l’atmosphère du Sahara algérien sont devenues un enjeu international au début des années 1960s. Le site d’essai occupait un territoire colonisé et disputé, et les frontières souveraines des états africains indépendants ne se situaient pas loin. Dans quel pays atterriraient-elles les retombées sahariennes ? Quel taux de rayonnement apporteraient-elles ? Poseraient-elles un risque à la santé et aux environnements africains ? Qui pourrait y répondre de façon catégorique ? Pour aborder ces questions controversées de mesure des retombées sahariennes, se sont développés des partenariats scientifiques entre des territoires africains et des programmes nucléaires civils et militaires en Europe et en Amérique du Nord. Cette intervention s’interroge sur les motivations et déroulements de cette assistance technique en soulignant quatre réseaux de surveillance nucléaire sur l’Afrique gérés par: la Tunisie et les Etats-Unis, le Nigéria et la Grande-Bretagne, le Ghana et le Canada, et la Communauté française. Les résultats des études ont rassuré pour la plupart les scientifiques engagés, mais leurs gouvernements dans une large mesure ont invoqué le secret-défense pour limiter la diffusion des savoirs nucléaires, craignant des réactions sociales et publiques.
L’intervenant
Austin R. Cooper est doctorant en histoire et sociologie des sciences à l’Université de Pennsylvanie et chercheur affilié au Centre pour la sécurité et la coopération internationales (CISAC) à l’Université de Stanford. Sa thèse porte sur l’utilisation française du Sahara algérien pour 17 essais nucléaires de 1960 à 1966. Ses travaux ont paru dans le Bulletinof the Atomic Scientists, Outre-Mers. Revue d’Histoire, et Arab Studies Journal.
Bien chaleureusement,
Benjamin Furst, PhD
Ingénieur de recherche
CRESAT (UR 3436)