Geneviève Girard-Gillet

Chères et chères collègues,

C’est avec une tristesse profonde que j’apprends le décès de Geneviève Girard-Gillet, qui a été pour moi non seulement une vice-présidence de CAPES remarquable (c’est à ce moment que je l’ai connue, en 2000), une membre de mon jury de thèse si bienveillante, une garante d’HDR que je souhaite à tout collègue, et une amie fidèle. Je me souviendrai toujours de nos discussions sur les faits de langue au CAPES et sur le niveau d’exigence qu’il était le plus juste d’avoir, ses injonctions « à prendre un peu de temps de temps pour moi et mes fils, sinon elle me le reprocherait le jour de ma soutenance de thèse », le temps qu’elle n’a jamais compté pour me guider dans mon HDR, et les nombreux échanges que nous avons eus après sa retraite, lorsqu’elle me parlait du plaisir qu’elle avait à passer du temps avec ses petites-filles.

Geneviève était une de ces collègues qui avait enseigné dans le secondaire (en lycée professionnel), puis en lycée général, puis à l’université, en gardant toujours cette simplicité, mais aussi cette exigence qui la définissait. Elle est pour moi un modèle que je n’ai cessé d’imiter, et elle va réellement nous manquer, aussi bien pour son expertise scientifique que pour sa réelle bonté et humanité. Ce soir, la communauté des anglicistes perd une collègue inestimable, et j’ai non seulement une pensée pour elle et ses proches, mais aussi pour Claude Delmas, mon directeur de thèse, avec qui elle était intimement associée dans mon esprit. C’est donc avec énormément de peine, de tristesse et d’émotion que je dis au revoir à Geneviève.

Denis JAMET