« Gauches et pouvoirs dans les Amériques, XXe-XXIe siècles »
Deuxième séance du séminaire du réseau thématique « Les gauches dans les Amériques » https://www.institutdesameriques.fr/en/cycle/rt-pole-nord-est-les-gauches-dans-les-ameriques
Lundi 16 janvier 2023, 14h30-17h30
Institut des Amériques, Salle Nina Simone 6.040
Bâtiment de recherche Sud, 6e étage (5 cours des Humanités, 93300, Aubervilliers)
Séance hybride. Pour assister en visioconférence, écrivez à : eugenia.palieraki
Avec :
Thomas Posado (Université Paris 8 ; CRESPPA-CSU) ; Franck Gaudichaud (Université Toulouse Jean Jaurès) : « Unité, diversité et contradictions des gauches de gouvernement latino-américaines »
Antonio Ramos (Université Paris 8) : « Pouvoir médiatique ou pouvoir politique ? Les médias pendant les gouvernements de CFK (Argentine, 2007-2015) »
Charlotte Thomas-Hebert (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) :
« “L’époque est si extraordinaire que même les anarchistes font du porte-à-porte au moment des élections” : L’engagement de la gauche extra-parlementaire new-yorkaise dans l’arène électorale sous le mandat de Donald Trump ».
Cette séance portera sur les gauches du continent américain aux XXe et au XXIe siècles et sur le rapport qu’elles entretiennent avec le pouvoir, ou plutôt, les pouvoirs. Parler de « gauches » au pluriel permet de signaler leur diversité, ainsi que d’inclure dans notre champ d’études autant les partis plus « classiques »
de la gauche de tradition marxiste (socialistes, communistes, trotskistes, maoïstes, guévaristes) et les populismes progressistes, que les groupes d’action directe des débuts du XXIe siècle. Quant au concept de « pouvoirs », il renvoie au projet de conquête du pouvoir d’Etat dans le but d’abolir les hiérarchies socio-économiques et politiques, qui a très largement structuré le projet des gauches américaines jusqu’aux années 1960-70 ; aux relations entre acteurs politiques de gauche et autres pouvoirs (notamment celui des médias) ; et au rapport des différentes gauches à la notion de « pouvoirs » et par là-même aussi de « contre-pouvoirs », ainsi qu’aux élections et à la démocratie représentative.
Ainsi, l’objectif de cette séance sera d’interroger –en fonction des contextes temporels et géographiques– le rapport des gauches aux différentes manifestations du pouvoir. Est-ce que le pouvoir est un élément constitutif du projet politique, culturel, social et économique des gauches ? S’agit-il de conquérir le pouvoir ou de le combattre, voire de l’abolir ? Quelle place occupe le champ culturel –notamment médiatique– dans la lutte pour (ou contre) les pouvoirs ? Combien la façon dont est posée cette question dépend de la culture politique de l’organisation étudiée, ainsi que du contexte dans lequel celle-ci agit ? La réflexion sur les pouvoirs est-elle liée à celle sur la hiérarchisation dans et en dehors des organisations politiques, ainsi qu’à la politisation de la sphère politisée de l’intime ? Enfin, y a-t-il une trame chronologique ou une séquence historique claire qui se dégagerait, un virage de l’extérieur vers l’intérieur, ou du projet de la conquête de l’Etat vers celle de l’émancipation du social vis-à-vis des pouvoirs étatiques et institutionnalisés ? Y a-t-il en ce sens des convergences ou des divergences entre les deux hémisphères du continent ?
Séance organisée par : Cassandre di Lauro (Université de Lille) ; Eugénia Palieraki (CY Cergy Paris Université) ; Thomas Posado (Université Paris 8 ; Casa de Velázquez) ; Antonio Ramos (Université Paris 8) ; Charlotte Thomas-Hebert (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).