Chers et chères collègues,
Le département d’anglais à l’Université de Bourgogne souhaite exprimer sa profonde tristesse à l’annonce du décès de notre collègue et amie, Danièle Pitavy-Souques, qui nous a quitté le 13 juillet à Dijon.
Professeur émérite de littérature américaine à l’Université de Bourgogne, Danièle nous laisse le souvenir d’une chercheuse remarquable, passionnée aussi bien de la nouvelle et de l’écriture des femmes dans le sud des États-Unis qu’au Canada anglophone. Spécialiste d’Eudora Welty, elle est l’auteur de la première étude en France des nouvelles d’Eudora Welty (La mort de Méduse : l’art de la nouvelle chez Eudora Welty. Lyon : Presses Universitaires de Lyon, 1991), d’un beau livre dans la collection « Voix américaines » chez Belin, intitulé Eudora Welty, Les sortilèges du Conteur (1998) et plus récemment avec Géraldine Chouard, Eudora Welty and The Poetics of the Body (PUR 2005). Auteur d’une œuvre critique abondante, ses travaux paraissant régulièrement dans la Revue française d’études américaine, Danièle s’investissait sans relâche à l’animation de la recherche, notamment à travers les activités de l’AFEC, Association française d’études canadiennes, et à l’échelle locale, à l’Université de Bourgogne, du Centre d’études canadiennes, dont elle assuma la co-direction (avec Guy Lecomte, spécialiste de littérature canadienne francophone) et ensuite la direction, de 1996 à 2009, avant de passer le relais. Sous l’impulsion de ce centre, la recherche canadianiste a trouvé un nouvel essor, comme l’attestent la richesse des publications dirigées par Danièle, en particulier L’Homme et la Steppe, Maryvonne Perrot et Danièle Pitavy, éds. (Editions Universitaires de Dijon, 1999) et Femmes et écriture au Canada, Danièle Pitavy-Souques, éd. (Editions universitaires de Dijon, 2002). De nombreux étudiants lui doivent d’avoir découvert non seulement la littérature du continent américain mais aussi les grands espaces d’Amérique du Nord, grâce aux partenariats qu’elle et son époux, François Pitavy avaient noués avec des universités lointaines telles que Calgary, Alberta, British Columbia ou Montana. Nommée Chevalier de la Légion d’Honneur en 2002, au moment de prendre sa retraite, Danièle aura marqué le paysage universitaire par son dévouement à la recherche américaniste et par l’envergure des actions qu’elle a engagées pour diffuser la littérature canadienne anglophone et francophone en France.
Nos pensées vont à la famille de Danièle, son époux et notre collègue, François Pitavy, Professeur émérite à l’Université de Bourgogne, et à ses proches, auxquels nous disons tout notre chagrin et toute notre sympathie.
Fiona McMahon