Revue Politique américaine The Politics of Food in theUS/Politique de l’alimentation aux Etats-Unis

Chères et chers collègues,
La date limite de rendu des propositions pour le numéro de la revue Politique américaine « The Politics of Food in the US/Politique de l’alimentation aux Etats-Unis » a été étendue au 30 juin 2021. Les propositions d’article (500 mots) sont à envoyer à mon adresse: alice.beja
En vous souhaitant une excellente journée,

Bien cordialement,
Alice Béja

Dear colleagues,
The CFP deadline for the upcoming issue of Politique américaine on « The Politics of Food in the US/Politique de l’alimentation aux Etats-Unis » has been extended to June 30, 2021. Please send your proposals to: alice.beja.
Wishing you a lovely day,

With kind regards,
Alice Béja

APPEL A CONTRIBUTIONS – CALL FOR PAPERS

Politique américaine

The Politics of Food in the United States

Politique de l’alimentation aux Etats-Unis

(voir plus bas pour la version française)

Food in the United States is framed by myths and stereotypes. The myth of America as a land of plenty, embodied by the “first” Thanksgiving, is far from the reality the first settlers encountered, and creates an image of harmonious relations between Native Americans and New England colonists that belies the violence of colonization. Today, the image of the “fast food nation” masks the diversity of local cuisines and the rich history of food and foodways in the US.

In the last decades, the rise of obesity and type 2 diabetes have turned abundance into a nightmare of individual and public health; in parallel, there has been a rise in multiple movements advocating alternative models for the production and consumption of food, based on locavorism, vegetarianism and veganism, environmentalism, anti-capitalism and animal rights.

Such movements derive from earlier political struggles that aimed at changing the way in which Americans eat, from the Pure Food movement of the Progressive era (Swainston Goodwin) to the political struggles against agribusiness in the 1960s and 1970s (Belasco). Such movements led to utopian experimentations and protest and to the passing of legislation on food security and food production. However, as Michael Pollan wrote in “The Food Movement, Rising,” in 2010, “food in America has been more or less invisible, politically speaking, until very recently.” The field of food studies as it intersects with political science and history is more developed in the United States than in other countries, but the analysis of the interactions between food and social movements is only beginning.

This issue of Politique américaine seeks to address these interactions and to analyze the politics of food in grassroots social movements. Beyond the legitimate issues linked with public health and public policies, food-based social movements often advocate alternative ways of living together and provide a new perspective on civil society that is built outside the mainstream. Food is sustenance, but it is also a locus of socialization, sociability and education (Flammang), where issues of gender (Counihan), race (Witt, Opie) and class (Finn), are played out.

Contributors are invited to submit proposals related to the following themes:

  • Political mobilizations around food (boycott, strikes, demonstrations…)
  • Social movements’ positions on food (feminism, movements around racial equality, Native American movements…)
  • The theorization of food by political movements and activists (vegetarianism, locavorism, the role of food in imagining alternative communities…)
  • Political struggles around the patrimonialization of regional, racial or ethnic culinary traditions.

Paper proposals (500 words) should be submitted by June 30, 2021 along with a short biography.

Papers (8 000-10 000 words) will be due in January 2022 to be evaluated (peer review) before acceptance.

Please send your proposals to alice.beja@sciencespo-lille.eu

Version française

La question de l’alimentation et de la nourriture aux Etats-Unis se nourrit de mythes et de stéréotypes. Le mythe de la terre d’abondance, incarné par l’idéalisation du « premier » Thanksgiving, invention d’une abondance bien éloignée de l’expérience des premiers colons en Nouvelle-Angleterre et d’une harmonie entre ces derniers et les peuples indigènes qui ne rend pas compte de la violence de la colonisation ; le stéréotype d’une terre sans terroir, nourrie aux hamburgers et au Coca-Cola, des aliments qui ont conquis le monde par l’entremise des géants du fast food.

Au cours des dernières décennies, l’explosion de l’obésité et du diabète de type 2 aux Etats-Unis ont transformé l’abondance en cauchemar la santé individuelle et publique ; en parallèle se sont développés de multiples mouvements qui, au nom du locavorisme, du végétarisme et du véganisme, de la protection de l’environnement, de l’anticapitalisme ou de la lutte contre la souffrance animale, ont cherché à développer des modèles alternatifs de production et de consommation de la nourriture.

De tels mouvements sont les héritiers de campagnes visant à réformer la manière dont les Américains se nourrissent, notamment le Pure Food Movement de l’ère progressiste au début du 20ème siècle (Swainston Goodwin), et surtout les mouvements des années 1960 et 1970 contre l’agrobusiness (Belasco). Ils ont donné lieu à des expérimentations, des protestations et au vote de lois sur la sécurité alimentaire et les modes de production. Cependant, comme l’écrivait Michael Pollan en 2010 dans « The Food Movement, Rising », « l’alimentation aux Etats-Unis, jusqu’à très récemment, était politiquement presque invisible ». En termes de recherche universitaire, même si le champ est bien plus développé aux Etats-Unis que dans d’autres pays, les food studies dans leur interaction avec l’histoire et les sciences politiques, sont encore relativement confidentielles.

Ce numéro de Politique américaine vise à saisir, à la confluence de ces champs de recherche, l’analyse politique de l’alimentation et de la nourriture et la manière dont ces problématiques nourrissent les mouvements sociaux. Car au-delà des questions – légitimes – de santé et de politiques publiques, bien souvent celles et ceux qui réclament d’autres manières de se nourrir le font au nom d’un modèle de société et de communauté qui s’écarte du mainstream. L’alimentation est aussi source de socialisation et de sociabilité, d’éducation (Flammang), un des lieux où se jouent, viscéralement, des problématiques liées au genre en particulier (Counihan), mais aussi à la race (Witt, Opie) ou à la classe (Finn).

Les contributeurs.trices sont invité.e.s à proposer des articles autour des thématiques suivantes, en lien avec une approche « par le bas » des questions de nourriture et d’alimentation:

  • les mobilisations politiques autour de la nourriture (boycotts, grèves, manifestations…)
  • les prises de positions des mouvements sociaux sur les questions d’alimentation et de nourriture (féminismes, mouvements pour l’égalité raciale, mobilisations des Native Americans…)
  • la théorisation des questions d’alimentation d’un point de vue politique et militant (végétarisme, locavorisme, rôle de la nourriture et de l’alimentation dans la construction de sociétés ou communautés alternatives…)
  • les luttes politiques autour de la patrimonialisation des traditions culinaires régionales ou des traditions culinaires de communautés ethniques et raciales

Les propositions d’article (500 mots) sont à remettre pour le 30 juin 2021, accompagnées d’une courte biographie. Les articles (d’une longueur de 8 000 à 10 000 mots) seront attendus pour le mois de janvier 2022 et seront soumis à une évaluation en double aveugle avant acceptation.

Merci d’envoyer vos propositions à : alice.beja@sciencespo-lille.eu

CFP Politique Ameìricaine-Politics of Food.pdf